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L'amour du tennis

Lorsqu’on aime la langue française et qu’on lutte le plus souvent possible contre les anglicismes, on est régulièrement battu lors d’un tournoi de tennis. Spécialement lorsqu’il se déroule à Wimbledon.

Prenez le mot « tennis » lui-même. Il a pour origine du vieux français associé au jeu de paume : tenez, qui a donné en vieil anglais tenetz, devenu tennis.

Les joueurs s’affrontent sur le court, le terrain, dont on trouve aussi l’origine, cour, dans le jeu de paume.

Ils doivent gagner deux ou trois sets, donc des manches,  pour emporter le match, donc la partie, selon qu’il s’agisse d’une rencontre habituelle ou d’un grand chelem.             

Chelem,  d’origine française, est utilisé dans le jeu de cartes quand on obtient un maximum. Il se dit slam en anglais.

Les quatre grands chelems de tennis dans l’année se disputent en Australie, à Roland-Garros (Paris), à Wimbledon (Londres) et à New York. Une majorité de lieux anglophones…

Adieu aux juges de ligne

On entend très souvent crier out, hélas, quand la balle arrive en dehors des lignes. Naguère c’était le rôle des juges de ligne. Dorénavant l’intelligence artificielle les a remplacés. Roland-Garros avait encore résisté jusqu’à cette année, mais le tournoi français succombera l’an prochain.

A  Londres, une voix sépulcrale annonce fault pour un service raté, ou out en cours de jeu. Au service, si l’on échoue dans les deux possibilités, il s’agit d’une double faute.

Deuce, qui se prononce « diouce » équivaut à l’égalité à quarante. Il provient du jeu de paume lorsque les deux adversaires sont à égalité : ils sont à deux de jeu.

Quand on encaisse un zéro, son expression anglaise peut vous rasséréner : love ! Pourquoi cet amour ? Là aussi, l’origine se trouverait dans le vieux français du jeu de paume : l’œuf, mal prononcé en anglais ! Une autre explication a été donnée par un traducteur facétieux : jouer pour l’amour du jeu, donc pour zéro argent. (J’ai trouvé cet argument, et quelques autres, dans le Dictionnaire du tennis de Valerio Emanuele, Ed. Honoré Champion, 2019.)

Traditions

Parmi le quatuor du Grand Chelem, Wimbledon est le vétéran, datant de 1877. Roland-Garros en est le petit cadet, créé en 1925 seulement.

Wimbledon est le seul tournoi qui ait gardé la tradition du vêtement blanc. Aussi voit-on parfois des adversaires habillés de la même façon. Spectateurs et téléspectateurs ont alors de la peine à les distinguer. La casquette ou son absence peuvent éventuellement les identifier.

Un équipementier est à la mode, Nike. On peut le reconnaître grâce à une icône rouge et noir sur le maillot. Chez les dames, deux grandes fentes semblent amener de l’air dans leur dos.

Les hommes portent des chaussettes jusqu’à mi-mollet, tandis que les dames se contentent de socquettes.

Dans le public, on peut reconnaître les personnalités ou VIP qui se sentent obligées d’arborer des cravates. La télévision britannique a saisi Roger Federer, vêtu d’un costume foncé et d’une cravate, lorsqu’il assistait, dans la loge royale, à la rencontre entre Djokovic et Alex de Minaur.

Djokovic est le dernier encore en exercice de ce magnifique trio de vainqueurs, avec Nadal et Federer, qui a accaparé le titre pendant près de vingt ans.

Espoir suisse

Un Serbe, un Espagnol et un Suisse, des nationalités qui n’ont pas tellement brillé sans eux. Martina Hingis a donné son moment de gloire à la Suisse lorsqu’en 1997 elle a mis un terme aux sept victoires consécutives de Steffi Graf.

Cette année, peut-on espérer un nouvel exploit helvétique ? La Saint-Galloise Belinda Bencic nous a fait rêver lorsqu’elle a réussi son quart de finale contre une jeune Russe de dix ans sa cadette. Maman d’un bébé de 15 mois, elle a accompli  un retour saisissant à Wimbledon ce mercredi 9 juillet.

A jeudi pour la demi-finale contre la Polonaise Iga Swiatek! On s’en réjouit.

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