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Lumière

Avec le retour à l’heure d’hiver, quand la soirée débute, il commence à faire nuit une heure plus tôt. En revanche, le matin est plus clair. L’idée du changement, après le choc pétrolier des années 1970,  était destinée à diminuer la consommation d’électricité. En réalité, il semble que celle-ci n'a baissé que de 0,07% ! Et l’on note davantage d’accidents de circulation, de problèmes de sommeil et autres agacements.

Mais ce qui m’intéresse aujourd’hui, ce sont toutes les façons de parler de la lumière.

Pour une vieille Genevoise comme moi, la devise calviniste Post tenebras lux (Après les ténèbres la lumière) reste la meilleure allusion à la lumière. (Parce que, il faut bien le souligner, lux  n’a rien à voir avec le luxe.) Elle se trouve dans l’Ancien Testament, livre de Job, chapitre 17, verset 12 : « En face des ténèbres, la lumière est proche ».

Sous sa forme latine, on peut la découvrir à Genève sur le Monument de la Réformation aux Bastions, au Palais de justice et sur le plafond de la brasserie qui porte un nom bien local, la Mère Royaume, la femme qui chercha à sauver Genève le jour de l’Escalade des Savoyards en 1602.

A l’étranger, elle est apparue sur le Mémorial aux Huguenots de Franschhoek en Afrique du Sud, ainsi que dans une propriété protestante aux Baux de Provence, pour n’en citer que quelques exemples.

Éclairages

Rien à voir avec la devise réformée, Paris est surnommée la Ville Lumière. Pourquoi ? Parce qu’elle a été la première en Europe à équiper ses rues d’un éclairage public grâce à des lampadaires à gaz, testés dès 1825.

Elle fut aussi un centre intellectuel pendant le Siècle des Lumières, le 18e siècle, cette période qui « critiqua les dogmes, qui dissocia la pensée d’avec la foi et conduisit à l’indépendance des États-Unis et à la révolution française », écrit Serge Bramly dans La Transparence et le reflet (JC Lattès, 2015).

De son côté, Lyon a mérité le nom de Ville des Lumières : chaque 8 décembre elle célèbre la Fête de l’Immaculée Conception avec des milliers de lumignons et attire des milliers de visiteurs.

Cinéma

Nom prédestiné, les frères Lumière, Auguste (Besançon 1862 – Lyon 1954) et Louis (Besançon 1864 – Bandol 1948) sont connus pour avoir organisé en 1895 à Paris la première projection publique et gratuite sur grand écran.

Le premier film de Louis Lumière, daté de la même année, intitulé Sortie d’usine, a été tourné à Lyon devant l’usine Lumière dans une rue qui s’appelle désormais rue du Premier Film. Quelques mois plus tard, Louis Lumière tourne son film le plus célèbre, L’Arroseur arrosé, dont le titre initial était simplement Jardinier.

Dans le cinéma, la lumière est évidemment indispensable, mais elle a aussi inspiré Charlie Chaplin pour ses Lumières de la ville, son dernier film muet, sorti en 1932, qui a pour personnage principal un vagabond aveugle.

Peinture

En peinture, la lumière restait très tamisée jusqu’au 17e siècle. Un changement significatif est survenu grâce à Michelangelo Merisi da Caravaggio, appelé le Caravage. « Il fit tomber sur ses compositions un faisceau lumineux oblique, aussi puissant et cru que s’il avait disposé d’un projecteur de cinéma », écrit Serge Bramly dans La Transparence et le reflet, un livre passionnant sur l’histoire du développement du verre.

 

Voilà quelques clins d’œil sur le sujet du jour, présenté par quelqu’un qui aurait bien voulu être une lumière.  

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