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La Société Genevoise des Ecrivains et ses activités

La Société Genevoise des Ecrivains, digne association dont la création remonte à 1853, ne se regarde pas le nombril.

Elle a reçu le 19 mars, à la Maison Dufour, Laure Mi Hyun Croset qui présentait son nouveau roman, Made in Korea (BSN Press et OKAMA), le retour en Corée d’un jeune adopté diabétique. C’est un peu l’histoire de sa propre expérience, elle qui est née à Séoul et a été adoptée par une famille genevoise. 

La personnalité de Laure Mi Hyun Croset fait figure d’exemple, à la fois genevoise et étrangère, dans la centaine de membres de la SGE. En effet, peuvent même en faire partie des personnalités qui s’expriment dans d’autres langues que le français, mais qui ont un rapport personnel avec Genève.

Prix annuels

Parmi ses activités, la SGE décerne chaque année un prix, financé par la Ville de Genève. Les œuvres, présentées sur manuscrit, appartiennent  par tournus aux catégories suivantes : roman, essai, poésie et pièce de théâtre.

Le vainqueur de 2024, Vincent Gerber, un historien et écologiste engagé, a proposé un essai, L’imagination au pouvoir. Science fiction, politique et utopies libertaires, qui sera publié ultérieurement. 

Le roman lauréat de 2022 vient tout récemment d’apparaître sur les rayons de librairie après avoir été lancé au Salon du livre : Une nuit en Flandre, de Maurice Darier (Presses inverses, Prilly).

 

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La couverture du livre représente une armoire d’où s’échappe un drap : elle fait allusion à cette « nuit en Flandre » qui aura pour conséquence de nombreuses péripéties animées par des personnages hauts en couleur. Débutant à Bruxelles en 1943 sous l’occupation allemande, l’histoire se termine en 1976 dans la boue d’un canal.

Pour survivre, une usine de produits métallurgiques travaille pour l’Allemagne. Si le propriétaire avait refusé de collaborer avec le Reich, les ouvriers auraient été réduits au chômage. L’alternative était l’obligation de n’en envoyer que quelques-uns en otages. L’auteur réussit à rapprocher les familles de l’un et des autres de façon subtile et crédible, tenant constamment le lecteur en haleine.  

Diplomate suisse de carrière, Maurice Darier, Belge du côté maternel, a su décrire l’atmosphère d’un pays qui a subi les aléas de la guerre.

Facéties de deux éditeurs

Une nuit en Flandre est édité par une jeune maison d’édition vaudoise, fondée en 2020 à Prilly par Antoine Viredaz, linguiste et  archéologue, et Alexandre Metzener, historien de l’art et spécialiste de livres anciens, qui ne craignent pas de mélanger les genres.

Ils vont à la découverte et dénichent des textes inconnus d’auteurs connus. Tel un conte de Noël de Jules Verne, M. Ré-Dièze et Mlle Mi-Bémol ou du même Jules Verne, Maître Zacharius ou l’horloger qui avait perdu son âme, qui se déroule à Genève. En traduction, de Heinrich Heine, Les Nuits florentines et des œuvres grecques anciennes et actuelles.

Les facéties littéraires d’Alain Corbellari montrent le chemin pour la publication d’une joyeuse plaisanterie, L’art de péter, essai théori-physique et méthodique. Les éditeurs la décrivent ainsi : «Fleuron de la littérature scatologique de salon du XVIIIe siècle, L'Art de péter, de Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut paraît en 1751 à l’adresse fictive de Florent-Q, rue Pet-en-Gueule, au Soufflet, en Westphalie. Dans cet ouvrage flatulent, Hurtaut (1719-1791) parodie avec virtuosité les traités scientifiques de son temps. On découvrira ainsi toute une taxonomie des pets classifiés notamment selon leurs propriétés olfactives et auditives mais aussi grâce à de précieuses sources littéraires, à l’instar de l'aventure de Priape et les sorcières relatée par Horace. »

Publications de la SGE

Revenons à la SGE et notons l’une de ses activités littéraires, la publication de recueils de textes. Le plus récent date de 2022 et résulte de journées consacrées au thème de l’engagement, L’Engagement dans la littérature genevoise. Une dizaine d’auteurs y ont participé.

En 2019, à la suite d’une journée d’étude, parut De l’amour chez les écrivains genevois, études réunies par Bernard Lescaze et Nicole Staremberg, tous deux historiens et anciens présidents de la SGE.

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Le volume précédent avait pour titre Le Roman fantastique et de science fiction à Genève 1816-2016, textes réunis par Bernard Lescaze en 2017.

N.B.

Pour terminer, je préciserai que si j’ai tout au long utilisé le terme d'écrivain au masculin, ce mot doit être considéré comme un collectif. Naturellement, il qualifie également les écrivaines, auteures ou autrices, comme vous voulez. Toujours plus nombreuses. 

Une coprésidence mixte est d'ailleurs actuellement à la tête de la SGE, Christiane  Kolla et René Rieder. 

 

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