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Le Petit Palais à Lausanne

Depuis sa fermeture après la mort de son fondateur, l’industriel tunisien Oscar Ghez en 1998, le Petit Palais de Genève prête des œuvres à de nombreux musées. Sa dernière exposition, ses Trésors, est présentée à la Fondation de l’Hermitage jusqu’au 1er juin.

Une centaine de tableaux, dessins, et estampes a été choisie parmi les quelque 5000 pièces de la collection spécialisée dans l’impressionnisme et le postimpressionnisme, entre 1870 et 1930. Oscar Ghez a tourné le dos à l’art abstrait de cette époque.

Un portrait du collectionneur par Dario Trevez, le frère de sa femme, date de 1947. Il avait 42 ans et commençait à s’intéresser de près à l’art. Lorsqu’il a vendu son usine de caoutchouc en 1960, il s’y est consacré totalement.

A côté de noms connus, comme Manet, Renoir ou Caillebotte, Ghez s’intéressa aux femmes peintres, telles que Tamara de Lempicka, Jeanne Hébuterne ou Suzanne Valadon, et aux artistes juifs (Ghez était juif) originaires d’Europe orientale, installés en France.

Saint-Tropez (1918) de l’un d’eux, Moïse Kisling, juif polonais, arrivé en France à l’âge de 10 ans, brille par ses éclats de couleurs vibrantes.

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Le magnifique Portrait de la violoniste Irma Sèthe (1894) par Théo van Rysselberghe montre combien Ghez a su apprécier le néo-impressionnisme.

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De Vallotton, il a su acquérir l’un de ses paysages les plus remarquables, Le Vieil Olivier (1922), à la fois incroyablement solide et d’une grande finesse.

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Chats

Le peintre suisse Théophile Alexandre Steinlen est mis en évidence au sous-sol. Ses préoccupations sociales y sont soulignées par des portraits d’ouvriers. Ainsi que son attrait pour les chats, symboles du mystère, de l’indépendance : les deux toiles côte à côte, noir et blanc, de 1889 et 1890, en sont un délicieux exemple.

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Mais L’Apothéose des chats à Montmartre (1885) porte bien son nom. Cette grande toile panoramique rassemble des dizaines de chats de toutes les teintes autour d’une sorte de souverain surgissant devant la lune, au haut de la colline. De quelle bizarre cérémonie s’agit-il ?

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On découvre aussi des chats chez d’autres artistes. L’un d’eux s’est faufilé dans un coin du Lupanar à Montmartre (1928) de Foujita, à côté de femmes dans diverses attitudes suggestives.

 

Tout cela est magnifique, mais le paysage de l’Hermitage ne l’est pas moins. Si l’on visite ce lieu par beau temps, on peut se reposer sur l’herbe verte et imaginer quel chef d’œuvre il pourrait susciter.

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P.S. Trésors du Petit Palais de Genève, à la Fondation de L’Hermitage, jusqu’au 1er juin. Ouvert tous les jours, sauf lundi.

Cette exposition ira ensuite à Neuchâtel, au Musée d’art et d’histoire, du 22 juin au 12 octobre 2025.

 

D’autre part, le Musée de Pully présente Hodler, un modèle pour l’art suisse, une exposition  représentative de l’art suisse de son temps, dont les noms les plus connus sont Cuno Amiet, Giovanni Giacometti, Alice Bailly, Félix Vallotton. Jusqu’au 25 mai.

 

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