Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

A la découverte des Grisons

Mon voyage pour découvrir les Grisons ne débuta pas sous les meilleurs auspices. L’amie avec qui j’avais projeté ce périple a dû, à son grand désespoir, y renoncer au dernier moment, pour des raisons de santé. C’est donc seule que je m’embarquai à Genève-Cornavin.

La première étape prévoyait le trajet spectaculaire Brigue – Coire dans le Glacier Express, aux grandes vitres panoramiques. Des inondations en Valais ayant annulé ce train, il me fallut atteindre Coire par la voie ordinaire, via Zurich. Cette désillusion fut la dernière.

Coire

La vieille ville de Coire a tout pour plaire au touriste en quête de pittoresque : des bâtisses des siècles passés souvent décorées, comme on le voit aussi dans des villes alémaniques telles Schaffhouse ou Stein am Rhein, de remarquables résidences patriciennes, d’imposants bâtiments administratifs du 18e ou 19e siècle, des églises, des musées, des cours dissimulées entre des murs épais.

L’église Saint Martin date du Moyen Âge, mais à la suite d’un incendie, elle fut reconstruite au 15e siècle dans le style gothique tardif et anime l’une des principales places de la vieille ville. Dans sa volonté de dominer la cathédrale plus ancienne, sa flèche est étonnamment élancée. Le 20e siècle y a apporté son témoignage : les trois vitraux d’Augusto Giacometti s’intègrent parfaitement.

Au Musée

Le Musée des beaux-arts des Grisons est composé de deux parties, l’une date de la fin du 19e siècle inspirée par un notable d’une de ces familles aristocratiques qui ont fait le renom des Grisons, les Planta, et l’autre, un bloc de béton ressemblant hélas à plusieurs musées actuels dans son austérité sinistre.

On y présente une exposition d’une très grande originalité, Comment la langue invente le monde (jusqu’au 28 juillet). L’influence de la typographie est démontrée par des œuvres très diverses d’artistes connus tels Arp, Duchamp, Picabia, Hirschhorn,  Rebecca Horn, Gilbert & George, Meret Oppenheim, Tel Vital, Kiefer, Dieter Roth.

De Christo, on découvre un Magazine empaqueté « Look », de 1965 (Collection privée de Zurich).

Christo.JPEG

 

Mais l’œuvre la plus intrigante, Nous, prêles d’hi er  est signée par la Québécoise Maude Léonard-Contant (qui travaille actuellement à Bâle), et prêtée par l’artiste qui l’a installée elle-même. (L‘interstice entre le i et le e est voulu et remplacé par un objet brillant.) 

Coire musée.JPEG

Sur la photo, on dirait un petit train, mais il s’agit de lettres, fabriquées dans diverses matières, constituant des phrases qui racontent des histoires.

Une exposition est consacrée à Otto Dix et la Suisse (jusqu’au 27 octobre), mettant l’accent sur la deuxième partie de la vie du peintre allemand (1891-1969) lorsqu’il se réfugia en Suisse après avoir été harcelé par le régime nazi. Très impressionné par les paysages, notamment les glaciers, il produisit de nombreux dessins d’une grande finesse, adoptant un style bien différent de ses précédentes toiles très crues et réalistes.

Sculptures

Dans les rues de Coire on peut rencontrer des sculptures, tel ce Lecteur de Beat Rosenberg devant la Galerie Crameri.

Beat.JPEG

J’en ai vu d’autres styles à Churwalden, village proche de Coire. D’abord accueillie par ce solide couple en bois.

Banc.JPEG

Puis par ce magnifique triptyque de 1477 dans l’église Sainte-Marie Saint-Michel.

Churwalden.JPEG

 

P.S. Ce texte est le premier consacré à ma balade grisonne. Un second suivra.   

 

 

Les commentaires sont fermés.