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Pouvoir d'achat

Le pouvoir d’achat est la plus grande préoccupation des Européens selon un sondage récent.

En Suisse, ce sont les dépenses de santé qui inquiètent le plus. Tout cela relève de la même cause : l’argent, le fric, le flouze, le pèze, le pognon, qui manque.

Ce mot, sans doute celui qui a le plus grand nombre d’équivalents dans la langue française et son argot, dirige le monde. Et cela de plus en plus. La surconsommation dans nos contrées le démontre. Ainsi que la prolifération des obèses.

Combien de fois l’entend-on lorsqu’on surprend une conversation ici ou là. Lorsque je suis allée pour la première fois aux États-Unis, j’avais l’impression que le dollar était le mot qui se prononçait le plus. Sans doute parce qu’il était celui que je comprenais le mieux.

Il semble qu’il a même ébloui les Russes, à en croire une remarque dans Le Mage du Kremlin de Giuliano Da Empoli : « Les Russes jouent avec l’argent. Ils le jettent en l’air comme des confettis. Il est arrivé si vite et si abondamment. Hier il n’y en avait pas. Demain, qui sait ? Autant le claquer tout de suite. Chez vous, l’argent est essentiel, c’est la base de tout. Ici, je vous assure, ce n’est pas comme ça. »

A côté des dilapidateurs, des paniers percés, il y a ceux qui sont près de leurs sous, pingres, ladres, radins, rapiats, comme L’Avare de Molière qui hurle son désespoir parce qu’il a perdu sa précieuse cassette : « Au voleur ! au voleur ! à l’assassin ! au meurtrier ! Justice, juste Ciel ! je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent. ».

Devant la hausse du coût de la vie, l’inflation, la flambée des prix, lorsque tout coûte les yeux de la tête, la peau des fesses, le lard du chat, un max, un saladier, des briques, un paquet, que faire ?

Pour les petits enfants, pas de problème. On va vers un automate dans le mur, Maman tape un numéro sur l’écran et encaisse de beaux billets tout propres.

De nos jours, il semble qu’il soit aussi possible de briser les vitrines, d’envahir les commerces, de saccager et de piller.

Il faut reconnaître que le nombre de personnes qui ont besoin d’aide financière augmente de manière terrifiante. Le panier de la ménagère est devenu trop coûteux, on ne peut plus payer rubis sur l’ongle, on tire le diable par la queue.

A Genève, la Fondation Carrefour-Rue fait de son mieux pour alimenter, héberger, soigner les sans-abri et les précaires. Dans son centre d’accueil derrière la gare de Cornavin, le Jardin de Montbrillant, près de trois cents repas gratuits sont servis chaque jour de la semaine. Son Point d’Eau à la rue Vermont offre un espace d’hygiène et de santé gratuit, avec douches, lavabos, sanitaires, coiffure, podologie, soins dentaires, buanderie.

Son journal trimestriel, la Feuille de trèfle, que des vendeurs proposent en ville (pour un prix à bien plaire, qui leur reviendra en majorité) vient de sortir. Il vous apportera quelques variations sur un thème toujours d’actualité : « Comment ça va ? »

 

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